Le 27 juin, à Bamako, le colonel Assimi Goïta reçoit dans la salle des banquets du palais de Koulouba dix-sept hôtes un peu spéciaux. Des « panafricains » partis de Conakry le 25 mai pour rallier la capitale malienne à pied. Cette randonnée pédestre d’un mois, pour parcourir 1 000 km, n’avait qu’un objectif : favoriser la renaissance d’une fédération Guinée-Mali qui s’élargira au reste du continent. Le rapprochement entre les deux pays s’est renforcé en janvier dernier après l’embargo économique imposé par la Cedeao à l’encontre de Bamako, que Conakry avait refusé d’appliquer.
La levée de ces sanctions, le 3 juillet, ne semble pas entamer l’élan de coopération bilatérale. Un mois après, mercredi 3 août, une délégation de cinq ministres maliens (Affaires étrangères, Administration territoriale et Décentralisation, Transports et Infrastructures, Économie et Finances, Industrie et Commerce) arrivent à Conakry. Le lendemain, ils sont invités par le président de la transition guinéenne Mamadi Doumbouya à siéger au conseil des ministres hebdomadaire, au Palais Mohammed-V.
NOUS SOMMES CONVAINCUS QUE LES PEUPLES MALIEN ET GUINÉEN COMPRENNENT EXACTEMENT LA PORTÉE DE CET ÉVÉNEMENT
Quelques jours plus tôt, à Bamako, le célèbre artiste Salif Keïta, remettait au Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga un projet de « parachèvement de la fédération » Guinée-Mali destiné à Assimi Goïta. Cela en prélude à une semaine artistique et culturelle que l’auteur du titre Africa projette d’organiser à Kourémalé, à la frontière entre les deux pays.
Trois principaux axes de coopération
JA