Agriculture : Le président de la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée parle des défis à relever…

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Après la rencontre avec le président de la Transition, chef de l’Etat, le colonel Mamady Doumbouya mercredi dernier au palais Mohamed VI avec les acteurs de la filière pomme de terre. Ce vendredi 29 octobre 2022 à Conakry, la Rédaction du site d’informations Planete224.com est allée à la rencontre du président de la Fédération des Payants du Fouta, président de la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée, Moussa Para Diallo. A l’occasion, il était question de parler sur leur rencontre avec le président Doumbouya, les difficultés rencontrées et aussi, l’appréciation du ministre de l’Agriculture à leur endroit pour les résultats obtenus dans cette filière.

Planete224.com : Parlez-nous de votre rencontre avec le président de la Transition ?

Moussa Para Diallo : On a été reçu mercredi dernier par le chef de l’Etat, colonel Mamadi Doumbouya. D’abord, il nous a bien reçu parce qu’il était vraiment décontracté. Ensuite, il nous a bien écouté et aussi reconnu ce qu’on lui a dit comme message. C’est vrai qu’on se démerde, qu’on travaille mais, c’est la première fois, il faut le reconnaître que le budget national participe en tant que tel à accompagner les filières agricole de Guinée. Jusqu’à présent, on avait des projets qui ont accompagné et vous savez un projet de la Banque mondiale, de l’AFD, de la coopération Italien ou Canadien s’est étudié d’abord au Canada, en France ou en Italie pour accompagner les gens. Voilà notre manière et là, c’est le budget national qui dit on vous accompagne. Monter les projets, venez nous voir pour qu’on vous accompagne afin de booster la production nationale. Je ne crois pas que ça soit une mauvaise foi, c’est une très bonne chose.

Pour la filière pomme de terre, on a travaillé depuis belle lurette, on n’a perdu à chaque fois, personne n’a pensé à nous rembourser, nous aider. Là, il vient c’est-à-dire, le Fonds de Développement Agricole (FODA) du Ministère de l’Agriculture pour nous dire de faire le projet. De notre côté, on a monté le projet et on est allé les voir, ils nous ont accordé de l’argent à hauteur de 31 milliards GNF. C’est sur ce, nous sommes allés remercier le chef de l’Etat d’avoir ordonné à son ministre de l’Agriculture d’accompagner les Organisations paysannes à la base pour qu’enfin démarre le vrai accompagnement pour développement du secteur agricole. Si vous voyez que les autres pays sont libres et indépendants, c’est parce qu’ils ont trouvé à manger correctement chez eux. Pourquoi eux pas nous ?

Il nous a clairement signifié qu’ils sont prêts à répéter l’opération au plus fort pour vue que le résultat soit bon et qu’on voit cela sur le panier de la ménagère. Le prix baisse. On s’est entendu donc avec le ministre de l’Agriculture pour que le que le prix de la pomme de terre ne dépasse pas 6 à 7.000 GNF aux détails à Conakry. S’ils prennent l’engagement de mettre le fonds public à notre disposition, nous aussi, on s’engage à mettre la pomme de terre à un prix acceptable suivi d’un contrôle systématique pour que le prix soit ce qu’on s’est entendu avec le ministre de l’Agriculture au niveau de la Guinée.

Vous avez évoqué des difficultés rencontrées avec le président Doumbouya, pouvez-vous nous en dire plus ?

A l’occasion, le président de la Transition a ordonné sur place au ministre de l’Agriculture, Mamoudou Nagnalen Barry de continuer à construire des chambres froides pour conserver la pomme de terre. Vous savez aussi, il faut reconnaitre que le développement ce n’est pas tout suite, c’est un travail à long terme. Aujourd’hui, si on s’entend que c’est 31 milliards tout le monde va dire que c’est beaucoup mais sous peu, 200 milliards ne suffisent pas. Il faut mettre des lieux de conservation au niveau de Conakry et tant d’autres pour que chacun puisse consommer à sa volonté.

En tant que spécialiste, comment il faut utiliser les 31 milliards pour avoir un bon résultat que souhait l’ensemble des Guinéens ?

Le président de la Transition a mis des moyens et c’est à nous de travailler pour que les populations soient satisfaites. Sur les 31 milliards de francs guinéens, on va avoir de l’engrais, des semences, des motos pompes, des tracteurs, des motos cutteurs et tant autres pour travailler effectivement les champs pour qu’il y’ait un bon résultat et c’est pourquoi le président a mis ce budget à notre disposition pour qu’ont essayé de trouver la solution à ce qui manquait jusqu’à présent.

Votre avis sur les propos du ministre de l’Agriculture à travers la presse félicitant la lisière pomme de terre comme une référence dans le domaine agricole ?

Je vais vous dire quelque chose, vous savez pourquoi le ministre apprécie la filière pomme de terre ? C’est parce qu’il trouve qu’on est organisée, on a du répondant. Dans ce secteur, nous sommes organisés en groupement, en union, en fédération, en filière pour accompagner les femmes et les jeunes qui sont installés pour faire de l’agriculture un levier de développement. Aujourd’hui, le ministre veut justement des résultats et puisqu’il veut des résultats comme la demandée le président de la Transition, pas des résultats sur papier mais, des résultats sur le terrain pour pouvoir nourrir la population guinéenne. Je pense que c’est une très bonne chose d’accompagner les gens-là qui veulent développer réellement les filières.

On a commencé aujourd’hui avec la filière pomme de terre, demain ça sera la filière igname qui veut être accompagnée avec 51 milliards GNF, c’est déjà une bonne chose. Moi, je pense qu’il faut de temps en temps revenir vers eux mais aussi revenir vers nous pour voir concrètement qu’est-ce qu’on a fait avec cet argent. Ce n’est qu’un début et on voudrait être accompagné de plus. Et demain, je ne cherche pas moi 31 milliards, je dis c’est peu, je voudrais 500 milliards, je voudrais inscrit en lettre d’or au budget national mais pour ça, il faudrait que j’ai des résultats. Donc, ça me concerne en premier et non pas le président, non pas le ministre mais moi en premier. Depuis belle lurette vous êtes sur le terrain et comment vous arrivez à vous s’en sortir ?

Vous savez, il faut être responsable d’abord ensuite toujours chercher la qualité. Si vous cherchez le nombre vous échouez, il faut la qualité. On essaye d’avoir les intrants de qualité, des produits de qualité, des machines de qualité, des travailleurs honnêtes et au bon moment, nous pensons que avec ça on peut avoir quelques résultats très positifs. Ce que je vous ai pas dit tantôt, c’est que le ministre de l’Agriculture promet de remettre les routes sur toute la contrée pour qu’on puisse désenclaver les zones de productions. Avec ça, on peut démarrer, c’est un départ car les Etats Unies, la France ou l’Italie ne sont pas parti toute suite de zéro ils sont allés à 100, c’est progressivement 1, 2, 3 etc. Ils sont arrivés aujourd’hui à couvrir l’ensemble des besoins de leurs concitoyens. Il faut qu’on le fasse en Guinée.

Votre mot de la fin ?

Vous savez, ce n’est pas facile de faire du développement. Du développement c’est à long terme, c’est jamais à court terme et donc, nous pensons qu’il faut qu’on travaille, les Guinéens se mettent au boulot complètement que ça soit à N’Zérékoré, à Koundara, à Siguiri ou à Boké pour qu’enfin qu’on puisse mourir correctement notre population car le chef de l’Etat, le président de la Transition, colonel Mamadi Doumbouya a envie d’accompagner la production.

Aboubacar Touré  622 55 22 10

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