Un total de 19 candidats a été retenu pour prendre part à l’élection présidentielle du 26 août prochain au Gabon. Parmi les validations, figurent deux femmes, décidées à détrôner le Président sortant, Ali Bongo. Le scrutin présidentiel sera couplé à l’élection des députés, conseillers départementaux et municipaux.
C’est dans la soirée du dimanche 23 juillet 2023 que le Centre gabonais des élections (CGE) a rendu publique la liste des candidats retenus pour la Présidentielle du 26 août prochain. Au total, 27 candidatures ont été déposées sur la table de l’autorité chargée des élections dans ce pays d’Afrique Centrale. Seulement, 8 candidats ont été frappés de rejet et 19 retenues. Parmi les validations figurent 2 femmes.
Deux femmes à l’assaut d’Ali Bongo
Victoire Lasseni Duboze, 56 ans, ancienne présidente de la branche féminine du PDG, investie par l’Union des alliances pour une nouvelle Afrique (UANA) et Paulette Missambo, ancienne ministre d’État et député représentant l’Union nationale (UN). Tels sont les noms des deux femmes qui ambitionnent, chacune, de remplacer Ali Bongo Ondimba.
Un candidat fait toutefois figure de challenger du Président sortant. Il s’agit de Hugues Alexandre Barro Chambrier. Âgé de 64 ans, il est un ancien membre de la mouvance présidentielle, le Parti démocratique gabonais. Candidat du Rassemblement pour la partie et la modernité, il a occupé plusieurs postes ministériels sous le régime d’Ali Bongo Ondimba.
Également sur la liste des candidats retenus, Pierre Claver Maganga Moussavou. Âgé de 71 ans, ce candidat du Parti social-démocrate a été Vice-président du Gabon sous Omar Bongo. Également retenu, l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima, aujourd’hui âgé de 68 ans. Notons que la Présidentielle de 2023 intervient dans un contexte très tendu, avec la modification de la loi électorale à quelques semaines des élections.
« Manœuvre visant à favoriser la tricherie »
L’opposition conteste la mesure instaurant la présence, dans les bureaux de vote, de deux représentants du pouvoir et deux de l’opposition. Quant aux candidats indépendants, ils auront droit à un seul représentant. La décision stipule en outre de faire le vote dans une seule salle pour les trois élections. Une modification qui, selon le gouvernement gabonais, « vise à adapter les conditions de déroulement du vote au nouveau contexte d’élections couplées ou générales ».
Seulement, pour Alexandre Barro Chambrier, cette « manœuvre vise à favoriser la tricherie », à l’approche des élections générales. « Nous n’allons pas permettre qu’un candidat, qui a fait sa pré-campagne aux frais de l’État, continue à changer les règles. Nous n’allons pas laisser faire et appelons le peuple à la mobilisation », a réagi le candidat d’opposition du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM).
Afrik.com