Tchad : Des membres du REMAPSEN prennent part au séminaire de la préparation a l’introduction des vaccins PCV antorotavirus

Démarrage ce vendredi 15 septembre 2023 des travaux de l’atelier d’introduction du vaccin antipneumococcique conjugué PVC) et du vaccin antirotavirus dans le programme vaccinal de routine. La cérémonie a été présidée par le secrétaire général du ministère de la santé publique et de la prévention Dabsou Guidaoussou.

Trois jours durant, les participants venus du soudan du sud, de la somalie, de la Guinée et du Tchad vont examiner minutieusement les différentes demandes d’introduction des deux vaccins : PCV et rotavirus en abordant les coûts et les sources de financement, l’infrastructure d’approvisionnement et de livraison des vaccins et la capacité du personnel de santé, les messages publics spécifiques aux vaccins et la surveillance de la sécurité, les attitudes et les comportements des soignants.

Cet atelier sera également consacré à la préparation des pays participants à l’introduction de deux vaccins salvateurs pour les enfants de moins de cinq ans à savoir les vaccins contre les rotavirus et le vaccin contre les infections à pneumocoque et infections hautement meurtrières. C’est dans cette optique que les gouvernements de la Guinée, de la Somalie, du Soudan du sud et du Tchad se sont engagés à introduire deux vaccins vitaux pour les enfants, le vaccin antipneumococcique conjugué (PCV) et le vaccin antirotavirus.

Madame la représentante de la fondation Mérieux Dr Valentine Picot a souligné que l’introduction de ces vaccins pourra sauver la vie d’environ 60 000 enfants de moins de 5 ans et éviter environ 2,4 millions de cas de pneumonie grave, de méningite et de diarrhée dans ces quatre pays entre 2024 et 2030, ce qui leur permettra individuellement de se rapprocher de l’objectif de développement durable concernant la survie de l’enfant.

Le représentant pays de l’ONG Malaria Consortium Assure Djerané a relevé que son institution s’est engagée au côté du ministère de la santé publique et de la prévention à mettre en place un cadre favorable aux interventions liées à la pneumonie.

Le processus d’élaboration de cette stratégie a conduit à un diagnostic dont la non introduction du vaccin contre pneumonie dans le programme élargie de vaccination de routine, la faible couverture en VAR et penta, l’insuffisance de prise en charge des cas de pneumonie, la non observance des règles d’hygiène. Pour y remédier, ladite stratégie a défini 7 axes pour le contrôle de la pneumonie dont la prévention communautaire, l’amélioration de la qualité des soins et la couverture géographique. Assure Djerané s’est réjoui de l’engagement du gouvernement du Tchad à introduire antipneumococcique, conjugué et le vaccin antirotarivus.

Jacques Boyer, représentant de l’UNICEF au Tchad a pour sa part indiqué que grâce à l’appui des partenaires, le pays poursuit ses efforts afin d’introduire les vaccins encore non présents dans le calendrier vaccinal notamment l’introduction du vaccin contre le paludisme, le HPV (Human papillomavirus) et les vaccins PCV rotavirus dont ces derniers faisant l’objet de la présente session. Il a souligné que dans la perspective de ces nouvelles introductions, son organisation est contente de constater que le pays à renforcer sa capacité en chaine de froid, atteignant une couverture de 96% de formations sanitaires fonctionnelles en fin 2022.

Le représentant de l’organisation mondiale de la santé au Tchad Dr Jean Bosco Ndihokubwayo de dire que la vaccination représente l’un des plus beaux cadeaux succès de la santé publique au 20eme siècle et la politique vaccinale adoptée dans tous les systèmes de santé sans distinction a permis de faire face à des redoutables maladies, d’apposer la protection individuelle, le contrôle de ces maladies, leur élimination et pour certaines, leur éradication.

Pour lui, son institution a recommandé par conséquent que les vaccins antirotarivus et contre pneumocoque soient intégrés dans tous les programmes nationaux de vaccination, en particulier dans les pays ayant des taux élevés de mortalité dues à ces deux infections.

Lançant officiellement les travaux de l’atelier, le secrétaire général du ministère de la santé publique et de la prévention Dabsou Guidaoussou a déclaré que le Tchad s’est aligné aux objectifs d’élimination des infections au pneumocoque et les maladies diarrhéiques dues au rota virus au niveau régional.

Pour ce faire, le pays s’est attelé activement avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers pour cette double introduction du vaccin PCV et vaccin antirotavirus dans la vaccination de routine. Ces vaccins sont d’une importance capitale dans la protection de la santé de nos jeunes enfants. Cette introduction concernera les enfants de 0 à 23 mois conformément au calendrier vaccinal du Tchad.

Dabsou Guidaoussou a précisé que le président du Tchad, Général Mahamat Idriss Deby Itno, accorde une importance particulière et soutenue à la santé des enfants et suit au quotidien les activités sanitaires, notamment en matière de vaccination et est disposé à appuyer valablement le processus d’introduction de ces deux vaccins.

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