Parti il y a huit jours de Gao, le convoi de l’armée malienne a gagné la commune d’Anéfis, à une centaine de kilomètres au sud du fief des rebelles indépendantistes. Une relative accalmie est revenue après les combats.
Ce n’était pas arrivé depuis plus d’une décennie. Ce samedi 7 octobre, les vents du désert ont fait claquer le drapeau malien au-dessus de la commune d’Anéfis. Tôt dans la matinée, l’armée régulière a pénétré les ruelles largement désertées de cette localité du septentrion malien. Située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Kidal, Anéfis était l’un des derniers verrous sur la route qui mène au bastion de l’ancienne rébellion indépendantiste.
Depuis le mois d’août, les deux camps, jusqu’ici liés par l’accord de paix signé à Alger en 2015, ont repris les armes. L’offensive de l’armée malienne dont l’objectif n’était, dans un premier temps, pas précisé, a pris de l’ampleur le lundi 2 octobre. Ce jour-là, la ville de Gao, à proximité des frontières burkinabè et nigérienne, a vu se mettre en mouvement une colonne d’une centaine de véhicules militaires transportant des soldats maliens avec, en tête de convoi, des mercenaires du groupe russe Wagner.
JA