Selon une étude menée récemment, plus de trois quarts des migrants subsahariens en Tunisie affirment avoir été « forcés » de se diriger vers ce pays.
L’Organisation mondiale pour les migrations (OIM-Tunisie) a annoncé avoir facilité le retour volontaire, « en toute sécurité et dans la dignité », de 162 migrants burkinabés depuis la Tunisie vers le Burkina Faso.
L’Organisation a indiqué que plus de 4 100 migrants ont été volontairement rapatriés, depuis janvier 2024, de la Tunisie vers 28 destinations différentes. Ces retours volontaires ont été effectués « grâce aux généreuses contributions de divers donateurs », a-t-elle ajouté. « Aujourd’hui marque un nouveau départ pour de nombreux migrants bloqués en Tunisie qui vont retrouver leurs proches », lit-on sur le site d’OIM-Tunisie.
A leur arrivée, tous les migrants recevront une aide à la réintégration pour reconstruire leur vie dans leur pays d’origine, apprend-on de même source. Le retour dans le pays d’origine, explique l’OIM, représente souvent un défi important pour les migrants, car ils peuvent rencontrer des difficultés à reconstruire leurs réseaux sociaux et économiques et à se réintégrer dans leur communauté d’origine.
Ces retours ont été rendus possibles grâce au programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique du Nord (MPRR-NA), financé par l’Union européenne, lancé en janvier 2023. En juillet 2023, l’Union européenne a conclu un accord avec la Tunisie visant à diminuer le nombre de migrants rejoignant les côtes italiennes en échange d’incitations financières et économiques.
On compte plusieurs milliers de migrants d’Afrique subsaharienne présents en Tunisie. La majorité d’entre eux cherchent à traverser la Méditerranée pour atteindre la côte italienne voisine, dans l’espoir de trouver de meilleures perspectives de vie dans l’un des pays de l’Union européenne.
dpa service afrique