La refondation de l’Etat annoncée par les nouvelles autorités va aussi s’orienter contre la vente illicite des médicaments et la floraison des cliniques clandestines. C’est dans ce cadre que le gouvernement a lancé à Conakry une opération de fermeture des cliniques clandestines pour la sécurité des populations. Cette campagne est dirigée par le médecin légiste des armées et inspecteur général de la santé, capitaine Ali Badara Camara.
Dans ses explications, le médecin légiste des armées et inspecteur général de la santé, capitaine Ali Badara Camara a fait savoir que les mesures que le Ministère de la Santé et de l’hygiène Publique est en train de prendre aujourd’hui sont douloureuses car, elles porteront atteinte à l’intérêt personnel de certains praticiens mais, au bout du compte, ce que nous allons avoir, c’est la protection de notre population et au-delà, la préservation de la santé publique.
Selon lui, la pratique de la médecine par des non-professionnels n’est pas sans conséquences sur la vie de la population. Elle commence par l’aggravation de l’état de santé de certains malades qui viennent dans des structures où on les fait traîner pendant longtemps sans bénéficier d’un bon diagnostic et d’un bon traitement, mais plus loin, le cas spécifique des femmes enceintes qui viennent en détresse et qui décèdent dans des structures inappropriées dans des mains non-expertes.
C’est pourquoi affirme-t-il que toutes les structures qui sont dans des situations irrégulières et chez qui les conditions d’infrastructures, d’équipements et de personnels qualifiés ne sont pas remplies, seront purement ou d’ailleurs sont en train d’être purement et simplement fermées et les responsables sont orientés vers le Ministère de la Santé pour se régulariser.
Il a ensuite laissé entendre que toutes les structures au sein desquelles il sera constaté des infractions comme l’exercice illégal des professions de la santé, l’usurpation de titres ou de fonctions, le faux et usage de faux, la détention de substances nuisibles, ils seront purement et simplement interpellés et traduits devant les autorités judiciaires.
A noter que cette opération s’est déroulée en présence du Comité technique national de lutte contre la pratique médicale et paramédicale illégale.
Touré Aboubacar