Une quarantaine de personnes issues des forces armées guinéennes ainsi que de certaines institutions publiques et privées du pays en formation à Conakry pour renforcer leurs connaissances en vue de mieux garantir la prévention contre l’Anophèle Stephensi.
Durant trois jours, ces 40 participants dont 32 issues du Service de Santé des Armées seront formés tant en théorie qu’en pratique, aux moyens de prévention et de lutte contre le paludisme en général, et contre l’Anophèle Stephensi en particulier. Cette formation sera assuré conjointement par des experts nationaux et internationaux.
Dans son allocation, le Lieutenant Matthiew Montgomery, expert à l’U.S. Naval Medical Research Unit à affirmé que l’Anophèle Stephensi est originaire d’Asie du Sud et du Moyen-Orient. Elle a atteint le continent africain via Djibouti en 2012 avant d’atteindre l’Éthiopie 2016, le Soudan 2016, en Somalie 2019 et, plus récemment, le Nigéria 2020 en Afrique de l’Ouest. Ce vecteur ajoute-t-il se distingue par son adaptabilité en milieu urbain, sa propagation rapide et surtout sa résistance aux insecticides. D’où l’intérêt de cette formation en entomologie, permettant aux participants de mieux comprendre les spécificités de ce moustique.
Lors de la première journée, les experts ont fait savoir que les larves de l’Anophèle Stephensi se développent dans des réservoirs d’eau domestiques et d’autres récipients d’eau artificiels. Elles peuvent également exploiter un large éventail de gîtes larvaires dans l’environnement local, y compris à l’intérieur des puits. Il a été souligné avec insistance que ce vecteur survit aux très fortes températures pendant la saison sèche, période durant laquelle la transmission du paludisme tend normalement à diminuer.
Bien que l’Anophèle Stephensi soit présent en Afrique de l’Ouest, le Médecin Capitaine Tiguidanké Kaba, Point Focal Paludisme à la Direction Générale du Service de Santé des Armées a précisé qu’il n’y a pas lieu de paniquer en Guinée, tout en restant vigilant. En Guinée, à ce jour, l’Anophèle Stephensi n’a pas encore été détecté. Cependant, la présence de ce vecteur dans certains pays proches exige une surveillance soutenue pour une détection précoce.
Se réjouissant de cette initiative, le représentant du Ministre de la Défense Nationale, le Colonel M.S. Bangoura a dit que malgré les multiples efforts déployés par le gouvernement guinéen, le paludisme reste encore la première cause de consultation dans les formations sanitaires du pays. Et cette formation s’inscrit pleinement dans la vision du ministère en matière de lutte contre le paludisme en Guinée.
A noter que cette initiative est portée par la Direction Générale du Service de Santé des Armées en collaboration avec l’armée américaine, à travers la U.S. Naval Medical Research Unit et le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP).
T-A