En République de Guinée, la lutte contre le paludisme est loin d’être gagnée, malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires sanitaires. Parce que, rien que dans la région administrative de Labé, la principale structure sanitaire a enregistré à elle seule 4 713 cas positifs de paludisme, dont 19 décès en 2024, contre 3 102 cas et 12 décès en 2023.
Selon le service des données et statistiques de l’hôpital régional de Labé, les chiffres relatifs au paludisme sont catégorisés par tranches d’âge et situations particulières.
Aux dires de Foula Baillo Kanté, responsable du service à l’hôpital régional de Labé les enfants de moins de 5 ans représentent la couche la plus vulnérable et la plus touchée. Car ajoute-t-il : « Nous avons enregistré 7 464 cas suspects de paludisme chez les enfants de moins de 5 ans. Parmi eux, 2 582 ont été diagnostiqués positifs. On constate donc une hausse des cas dans cette catégorie d’âge. Ce phénomène pourrait s’expliquer par la faible utilisation des moustiquaires imprégnées.
Pour les personnes âgées de 5 ans et plus, hors femmes enceintes, nous avons enregistré 5 475 cas suspects, dont 1 847 cas positifs confirmés. Tous ces patients ont bénéficié d’un traitement gratuit à l’hôpital régional de Labé.
Concernant les femmes enceintes, elles ont été elles aussi fortement touchées, avec 417 cas suspects en 2024, dont 284 ont été confirmés positifs. À ce niveau, on distingue deux formes : les formes simples et les formes graves. »
Mais malheureusement, l’année 2024 a également été marquée par 19 décès dus au paludisme. Avec une telle situation en 2024, les perspectives pour l’année en cours sont inquiétantes, d’autant plus que le respect des normes sanitaires reste un défi majeur dans la région administrative de Labé.
T-A