Un atelier de validation de l’étude initiale genre du Projet urgences hospitalières et construction du plan d’action genre, doté d’un budget de 5 millions d’Euros sur une période de 48 mois.
Organisé par Expertise France, l’atelier a pour objet de restituer et valider les principaux résultats de l’étude genre et construire un plan d’action genre du Projet d’urgences à partir des recommandations issues de l’étude.
A l’ouverture de l’atelier, Dr Nomou Alphonse Kpoghomou, chef du projet Urgences hospitalières et construction du plan d’action genre, a rappelé que leur action se concentre sur l’amélioration substantielle de la détection et de la prise en charge des urgences vitales liées aux pandémies (paludisme, tuberculose et le VIH/SIDA) au sein des 10 établissements hospitaliers, incluant l’hôpital national Ignace Deen et plusieurs régionaux et préfectoraux.
Selon Dr Kpoghomou, le rapport d’étude diagnostique élaboré après une enquête menée dans six sites hospitaliers du pays a révélé, entre autres : une faible institutionnalisation de l’approche genre dans les services hospitaliers ; un déficit de protocoles sensibles au genre et l’âge ; des obstacles économiques, sociaux et symboliques affectant plus durablement les femmes ; une sous-représentation des femmes dans la gouvernance des services de santé ; et un manque criant de formation du personnel à la prise en charge différenciée selon le genre.
C’est pourquoi, a-t-il indiqué, l’atelier ne se limitera pas à une simple validation technique. « Il constitue une opportunité unique de mobiliser nos expertises, nos vécus de terrain, nos responsabilités institutionnelles et nos engagements communs pour bâtir un plan d’action genre structurant, opérationnel et adapté aux réalités des services d’urgences en Guinée », a souligné Dr Alphonse Kpoghomou.
Pour sa part, Mme Jeanne Loua, cheffe du Service Genre et Equité (SGE), s’est réjoui de la tenue de cet atelier qui, pour elle, représente une étape essentielle dans la démarche de son institution. « Nous allons examiner ensemble les résultats de l’étude initiale, mais également partager nos réflexions et nos idées pour construire un plan d’action qui soit à la fois inclusif et efficace », a-t-elle déclaré.
Elle estime que chaque contribution est précieuse et permettra de mieux cerner les besoins spécifiques des communautés, et permettra d’identifier les obstacles qui persistent en vue de trouver des solutions innovantes et adaptées.
« Notre objectif est clair : garantir que le Projet Urgences hospitalières intègre pleinement une approche de genre, afin d’améliorer la qualité des soins pour tous. Cela implique d’écouter les voix souvent sous-représentées et de les intégrer dans nos processus décisionnels », a souligné Mme Jeanne Loua, qui se dit convaincue que leur collaboration permettra de bâtir un système de santé qui soit véritablement équitable.
Faut-il rappelé, l’atelier regroupe des responsables des directions et programmes nationaux de santé, des responsables des hôpitaux régionaux et préfectoraux ainsi que des associations communautaires.
A noter que, cette rencontre s’est déroulée du 22 au 23 mai 2025 à Conakry.
T-A