L’Académie formera des professionnels en production pharmaceutique pour renforcer les capacités locales et réduire la forte dépendance du Nigeria aux médicaments importés.
Le Nigeria va créer une Académie de fabrication pharmaceutique visant à renforcer les capacités locales en formant jusqu’à 2 000 professionnels par an, a annoncé l’Initiative présidentielle pour la libération de la chaîne de valeur des soins de santé (PVAC).
À cette fin, la PVAC a conclu un partenariat avec Empower School of Health de Genève. Ce partenariat vise également à soutenir l’objectif national de produire 70 pour cent des produits pharmaceutiques d’ici 2030 et 60 pour cent des vaccins d’ici 2040.
Dans une vidéo postée sur X, la PVAC explique que les 2 000 professionnels nigérians à former par an, le seront dans des domaines tels que l’ingénierie des procédés, la conformité réglementaire, le contrôle qualité et la production de formes posologiques avancées.
Le ministre nigérian de la Santé, Muhammad Pate, souligne dans la vidéo l’importance de disposer de talents qualifiés. « Bien que le Nigeria dispose d’un important vivier de diplômés, nombre d’entre eux manquent d’expérience en raison de l’insuffisance de la production locale », a-t-il déclaré.
Cette collaboration avec l’Empower School s’inscrit dans une série d’initiatives visant à renforcer la production pharmaceutique locale au Nigeria. Dès le 27 mars, le Service des douanes nigérian a commencé à appliquer un décret supprimant les droits d’importation sur les matières premières essentielles à la fabrication de médicaments.
Selon les chiffres officiels, les importations nigérianes de médicaments et d’équipements médicaux ont atteint 59,6 millions de dollars au premier trimestre 2024, contre 42,2 millions au second semestre 2023 — soit une hausse de plus de 40 pour cent.
D’après l’Agence nationale pour l’administration et le contrôle des aliments et des médicaments, environ 70 pour cent des médicaments consommés au Nigeria sont actuellement importés. Les autorités visent à réduire cette dépendance en faisant passer les importations à 40 pour cent.
Apa/Planete224.com