Les travaux du premier forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition ont débuté ce mardi 21 novembre 2023 à l’hôtel Sancta Maria à Lomé.
Trois discours ont ponctué la cérémonie d’ouverture de ce forum.
Tout d’abord, l’honneur est revenu au Président du Réseau des Médias Africains pour la Santé et l’Environnement (Rémapsen), Youssouf BAMBA, de renouveler sa gratitude au Gouvernement de la République Togolaise, au premier rang duquel figurent le Président de la République, Faure Gnassingbé et la Première ministre, madame Victoire Tomegah Dogbé, marraine de ce premier Forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition.
IL s’est ensuite appesanti sur l’objectif de ce sixième forum régional organisé par le Rémpasen et le premier sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition, à savoir : « le renforcement de la communication autour de la prévention et la prise en charge des maladies infantiles, la vaccination et la nutrition ».
Monsieur Bamba a, en outre, souligné que « pendant ces trois jours, les journalistes vont s’abreuver de la connaissance des spécialistes et autres experts chargés de veiller quoitidiennement sur la prévention et la prise en charge des maladies infantiles ».
Il a conclu sa conclusion en déclarant : « Rémapsen est plus que jamais convaincu que les médias ont un role important à jouer dans la prévention et la prise en charge des méladies par un renforcement de la communication médiatique principalement dans la lutte contre les maladies infantile, la promotion de vaccination et l’observance d’une bonne nutrition au profit de la santé des enfants ».
De son coté, Docteure Aissate BA SIDIBE, Représentante Résidente de l’UNICEF au Togo, s’est toujours réjuoi « des avancées significatives de la République du Togo dans le domaine de la santé notamment la situation sanitaire des enfants avec une tendance baissière des taux de mortalité et morbidité à savoir le récul du taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans de 71 à 64,4 pour mille naissances vivantes entre 2017 et 2020, une situation bien meilleure à la moyenne constatée dans les pays subsahariens ».
Elle a, par ailleurs, cité madame Félicité TCHIBINDAT, Directrice Régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, qui aurait souhaité y ètre présente mais à cause de son agenda n’a pas pu effectuer le voayge à Lomé.
Madame Félicité TCHIBINDAT a ainsi déclaré : « L’amélioration de la santé et de la nutrition des enfants est une cause qui transcende les frontières, les cultures et les langues, et qui requiert de la part de toutes et de tous un engagement urgent et durable ».
Quant aux médias dans leur role d’interface dans les problèmes qui touchent les enfants et le grand public, elle a exquissé quelques axes pour une collaboration accrue qui aura le pouvoir de faire la différence en faveur des enfants entre autres pistes à explorer :
- Sensibilisation : l’UNICEF peut fournir aux médias des données et des informations de qualité sur l’état de santé et de nutrition des enfants ;
- Plaidoyer : les réportages sourcés peuvent opérer les changements dans les politiques publiques qui profiteront à la santé et à la nutrition en faveur des enfants dans le suivi des engagements pris par les Gouvernements en vue du bien-ètre des enfants ;
- Education : Eduquer les parents, les communautés et le personnel soigant sur les bonnes partiques en matière de santé et de nutrition ;
- Dialogue : Créer les rubriques et émissions de discussions et de débats ouverts sur les questions de santé et de nutrition des enfants dans le but de favoriser les solutions innovantes, un engagement communautaire et une compréhension plus large des défis auwquels les enfants sont confrontés ;
- Ressources : Dévoiler les défis liés à la santé et à la nutrition des enfants en contribuant ainsi dans la mise en place du soutien nécessaire de la par des secteurs public et privé, pour des investissements accrus dans des programmes et des initiatives visant à améliorer le bien-être des enfants ;
- Narration : les journalistes peuvent narrer les histoires captivantes qui trouvent écho auprès de leurs cibles en donnant la parole aux populations et acteurs impliqués ; ces histoires incitent les institutions et les populations à agir en faveur des droits des enfants.
De sa part, madame le ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement togolais, elle s’est également appesantie sur ce rôle de maillot essentiel que devraient assumer les journalistes entre les pouvoirs publics, les partenaires au développement et les populations en énumérant ces défis se dressant devant les journalistes sur fond d’interrogations :
- Le nombre de lecteurs éduqués sur l’importance de la vaccination comme moyens efficaces et moins couteux en vue de prévenir les maladies. Ces lecteurs, auditeurs et téléspectateurs savent-ils que la vaccination joue un rôle crucial dans la réduction de la mortalité infantile ? Sont-ils informés que la vaccination incomplète est aussi problématique que l’absence de vaccination parce que la santé ne peut se concevoir partiellement ?
- Les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs ont-ils appris à travers les colonnes et espaces audiovisuels que la malnutrition entraîne un retard de croissance, une vulnérabilité accrue aux maladies et les déficiences dans le développement cognitif ? Savent-ils que la rougeole, la polio et la tuberculose ne sont plus des fatalités ? Que les enfants en bonne santé ont de meilleures performances scolaires, conduisant à une main-d’œuvre plus qualifiée et productive ? Et que cela est en lien avec la croissance économique ?
- Quelle part occupent la question des investissements dans le domaine de ma santé, le développement des systèmes de santé, les programmes de vaccination ou encore la sensibilisation des communautés à l’importance de la nutrition infantile dans vos grilles et programmes ?
- A quel point êtes-vous engagés à répéter jusqu’à la conviction de nous que la santé infantile, la vaccination et la nutrition sont des piliers essentiels pour le développement de l’Afrique ; et qu’ils contribuent non seulement à sauver des vies mais aussi à bâtir des sociétés plus fortes et plus prospères ?
Selon elle, ces questions amènent à préconiser que les lignes éditoriales et centres d’intérêt doivent intégrer le contexte actuel crises multiformes, de fragilités de divers ordres, de naissance ou de persistance de conflits, et aussi du règne montant des fakes news et des thèses complotistes tous azimuts.
Elle a conclu son discours en martelant que les journalistes ont la noble mission de fournir aux populations de l’Afrique de l’Ouest et du Centre les informations fiables pour la préservation de la santé des enfants.
A rappeler que le Réseau des médias africains pour la santé et l’environnement (Rémapsen) est né le 13 juin 2020 des cendres du Réseau des médias africains pour la santé et l’environnement (Rémapsen) et regroupe aujourd’hui plus de 30 pays de l’Afrique de l’ouest et du centre, du nord et Madagascar.