Le Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte Contre le Sida (CNLS) a récemment dévoilé des statistiques sur la propagation du VIH dans les différentes régions de la Guinée.
Interrogé, Fatoumata Binta Diallo, responsable de la cellule de communication stratégique et relations au Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte Contre le Sida (CNLS) a fait savoir qu’actuellement les statistiques sont alarmantes. Parce que, la région de Boké se distingue comme étant la plus touchée par cette épidémie, avec un taux de prévalence de 2%, bien supérieur à celui des autres régions du pays.
En Republique de Guinée, environ 126 000 personnes vivent avec le VIH, dont 93 000 sont actuellement sous traitement antirétroviral.
Selon elle, la lutte contre cette maladie reste un défi de taille pour les autorités sanitaires, d’autant plus que les femmes constituent une part importante des personnes affectées, représentant 2,1 % des cas. Ce chiffre souligne une vulnérabilité particulière des femmes face à cette épidémie, en raison de facteurs socio-culturels et d’accès limité aux soins et à l’information.
Aux dires de Mme Binta Diallo les régions les plus touchées par la maladie, après Boké, sont Conakry, avec un taux de prévalence de 1,2 %, suivie de Kindia à 1,8 %, et Labé à 1,6 %. À l’inverse, des régions comme Kankan (0,7 %) et Mamou (1 %) enregistrent des taux relativement plus bas, mais la situation reste préoccupante à l’échelle nationale.
La variation de la prévalence entre les différentes régions met en lumière les disparités géographiques et socio-économiques, et appelle à une réponse sanitaire ciblée et adaptée.
Malgré ces chiffres inquiétants ajoute-t-elle, la Guinée a fait des progrès significatifs dans sa lutte contre le VIH/Sida.
Le pays dispose désormais de suffisamment de traitements antirétroviraux, permettant à de nombreuses personnes de mener une vie plus saine et prolongée.
Bien que la Guinée ait franchi des étapes cruciales dans sa réponse à l’épidémie de VIH/Sida, elle a souligné que la lutte est loin d’être terminée et il est impératif de maintenir l’engagement à tous les niveaux pour contrôler la propagation du virus.
Aboubacar