Conakry, avril 2025–Dans un contexte mondial marqué par la recrudescence des menaces sanitaires transfrontalières, la République de Guinée, à travers le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS), procède à la réactivation du dispositif de contrôle sanitaire à trois points d’entrée stratégiques : l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré (AST), le Port Autonome de Conakry et le poste frontière de Kotizou (Macenta). Cette activité est mise en œuvre par le Département Surveillance de l’ANSS, à travers son Unité Règlement Sanitaire International, avec l’appui financier de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS).
Une réponse proactive aux risques sanitaires mondiaux
Face à l’intensification des échanges humains et commerciaux, les points d’entrée représentent des maillons critiques dans la chaîne de protection de la santé publique. Les épidémies récentes, telles que la Maladie à Virus Ebola et la pandémie de COVID-19, ont démontré que le contrôle aux frontières est une composante essentielle de la sécurité sanitaire internationale.
Aujourd’hui, la menace de la variole du singe (Mpox), maladie zoonotique à potentiel épidémique, accentue la nécessité d’une vigilance accrue. Le projet de réactivation vise ainsi à renforcer les capacités de détection précoce des cas suspects et à limiter la propagation d’infections à potentiel épidémique.
Objectifs et résultats attendus
L’objectif général est de consolider la surveillance sanitaire aux points d’entrée ciblés pour protéger la population guinéenne et soutenir la stabilité sanitaire sous-régionale.
De manière spécifique, les actions prévues sont :
– Le déploiement d’un dispositif de surveillance renforcée capable de détecter précocement les cas suspects.
– La formation et la sensibilisation des équipes de contrôle sanitaire sur la détection et la gestion de la Mpox et d’autres maladies émergentes.
– L’équipement des équipes en intrants, matériels et outils adaptés pour des interventions efficaces.
– L’instauration d’un mécanisme de coordination, de supervision et de suivi rigoureux des activités sur le terrain.
Ces efforts s’inscrivent dans le respect du Règlement Sanitaire International (RSI), engageant la Guinée à maintenir des capacités fonctionnelles de surveillance sanitaire aux frontières.
Un engagement régional pour la sécurité sanitaire
Par son appui financier et technique, l’OOAS confirme son engagement à accompagner les États membres dans la construction de systèmes de santé plus résilients, capables de répondre efficacement aux menaces épidémiques. L’initiative menée en Guinée constitue une étape déterminante pour renforcer la surveillance épidémiologique aux frontières et réduire le risque de propagation internationale de maladies.
À travers cette opération de réactivation du contrôle sanitaire, la Guinée, par l’intermédiaire de l’ANSS et de son Département Surveillance, affirme sa volonté de protéger sa population tout en contribuant activement à la sécurité sanitaire régionale et mondiale.
T-A