Guinée : Cadre de concertation des acteurs de lutte contre les violences basées sur le genre

Dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre en Guinée, des auteurs de la société civile mobilisent pour dire non à cette pratique. Un atelier de concertation, de dialogue et d’orientation a été organisé à Conakry autour de la problématique liée à la question des VBG, un événement qui marque une étape importante dans l’engagement de ces activités pour la protection des droits de femmes en Guinée.

L’initiative s’inscrit dans le cadre du projet LIBRE (Lutte contre l’impunité des auteurs de violences basées sur le genre afin de renforcer l’égalité de genre en Guinée) sous un financement de l’Union Européenne pour une durée de 3 ans. Le projet va couvrir les zones de Conakry, Mamou et Kankan.

Aux dires du président du Centre guinéen de promotion et de protection des droits de l’Homme, Mory Dounoh ce projet « LIBRE » sera mise en œuvre à travers un consortium de trois ONG : le Club des jeunes filles leaders de Guinée, Avocat sans frontières France et le CPDH.

A cette rencontre, il était aussi question selon Mory Dounoh d’aller vers la mise en place d’une base de données essentielle afin d’orienter et aider les décideurs politiques à prendre des décisions adéquates, des décisions sensibles pour mieux éradiquer le phénomène.

Pour la Directrice nationale de la Promotion féminine et du genre, Fatoumata Traoré, malgré les efforts consentis par le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires, 80,7% des femmes et filles de 15 à 64 ans ont subi un acte de violence depuis l’âge de 15 ans, dont 29,3% de violences sexuelles. Au total, 11,8% des femmes ont été victimes viol au moins une fois depuis l’âge de 15 ans ; et 6,6% l’ont subi au cours des 12 derniers mois, selon l’enquête nationale VBG, 2016.

Conscient de cette situation, l’État guinéen en collaboration avec les partenaires techniques et financiers (Unicef et UNFPA) a mis en place une base de données sur les violences basées sur le genre, y compris les mutilations génitales féminine et le guichet unique avec ENABEL, pour prévenir et répondre à ces violations des droits fondamentaux des femmes et filles de la Guinée.

T-A

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