Guinée : Les 19èmes assises statutaires africaines des hautes juridictions finissent sur une note de satisfaction

Depuis quelques années, l’Afrique continue à enregistrer des coups d’État à travers les prises de pouvoir par l’armée dans sa globalité. Pour discuter de ce problème, un colloque international est organisé à Conakry axé sur les19émes Assises Statutaires Africaine des Hautes Juridictions Francophones (AA- HJF) autour du thème : « Le Droit Transitoire Africaine ». C’est le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr. Dansa Kourouma  qui a présidé la clôture de ces trois jours des travaux tenue à Conakry en présence du président de la cour suprême, de la secrétaire générale du Ministère de la Justice et beaucoup d’autres personnalités du secteur de la justice de la Guinée et d’Afrique.

A cette occasion, les participants, préoccupés par le fait que les situations de transition constituent des périodes d’incertitude quant à la préservation des acquis démocratiques ont fait des recommandations dont entre autres : la préservation des acquis démocratiques sur le continent ; et réitérant leur adhésion aux principes consacrant la primauté du droit, de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice par le renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit contenu dans différents instruments et notamment dans la déclaration du 14 septembre 1991 adopté par le colloque de Cotonou etc.

Au nom de l’Etat de droit, les participants se sont engagés à œuvrer en faveur de la collaboration entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire dans le respect de leurs attributions respectives, de l’indépendance et de I ’efficacité des juges à accomplir leurs fonctions avec rigueur probité et responsabilité ; entendre ce, faisant raffermir la confiance entre les citoyens et la justice.

Ils ont également exprimé leur disponibilité à accompagner au plan technique, les processus de transition dans le cadre des activités du réseau Association Africaine des Hautes Juridictions Francophones (AA-HJF) ; et exhortent les autorités nationales à faire confiance aux acteurs de la justice.

Ce colloque international qui a duré deux jours a permis aux participants de formuler des recommandations ci-après : la garantie par les Etats de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance des juges ; les sorties de crise dans des délais raisonnables ; l’accomplissement par les juges de leurs fonctions dans le respect de leur serment et de l’observance par ceux-ci en toute circonstance de leur déontologie et de leur régime de responsabilité. Ils sont recommandés spécialement au bureau de l’Association Africaine des Hautes Juridictions Francophones (AA-HJF), de mettre en étude la création d’un observatoire sur l’indépendance et la responsabilité de la justice.

Présent à la clôture de cette cérémonie, Dr Dansa Kourouma président du CNT s’est vraiment réjoui pour la tenue de cette rencontre en disant qu’il est très important aujourd’hui, d’organiser ce genre de rencontre parce que force est de comprendre que le continent Africain de prendre sa responsabilité pour stopper cela. Et cela est parti aussi de la mauvaise gestion des dirigeants. « Donc, on doit faire en sorte que cela change dans nos pays respectifs ».

Aboubacar II Sylla 626007479

 

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