Le Président sénégalais, Macky Sall, tente l’apaisement après avoir créé une situation explosive dans son pays. Et le patron du parti dissous Pastef, Ousmane Sonko, n’a pas craché sur l’option de négociation proposée par le chef de l’État. Toutefois, l’opposant pose ses conditions.
Macky Sall a appelé à une « concertation. Et il nous a demandé de voir ce que nous pouvons faire pour réunir les uns et les autres, pour voir comment, en interne, nous pouvons trouver des solutions, qui devraient passer par des dates raisonnables pour tenir des élections », a confié l’architecte Pierre Goudiaby Atepa, lors d’un entretien à RFI.
Présidentielle : « personne n’est d’accord pour le 15 décembre »
Sur la date de la Présidentielle, celui qui a été désigné comme facilitateur précise : « Je pense que personne n’est d’accord pour le 15 décembre. Je pense, personnellement, que des délais qui nous amèneraient fin mai pourraient être raisonnables. Mais ça, le dialogue devrait, effectivement, nous permettre de trouver une date de consensus ».
A la question de savoir si Macky Sall serait d’accord sur une possible libération d’Ousmane Sonko, M. Goudiaby révèle que « l’option est sur la table, bien sûr ! ». Déclarant avoir rencontré Ousmane Sonko « plusieurs fois », l’architecte révèle lui avoir soumis la proposition du Président Sall qui « souhaite un climat apaisé » et que « tout le monde puisse être candidat, y compris vous (Sonko, ndlr) ».
Un millier de prisonniers bientôt libérés
Insistant que Macky Sall a demandé à Sonko de « lui faciliter la tâche », le leader du parti dissous aurait répondu « je ne suis pas seul, il faut que je consulte les gens de mon parti ». L’opposant souhaiterait « d’abord qu’on lui donne des gages, qui passent par la libération des prisonniers, j’allais dire, « politiques », qui passent également par des concertations de sa part avec ses militants, ou les gens de son parti ».
Celui qu’on nomme Atepa va plus loin, déclarant que la libération de Sonko « n’est pas un problème pour lui. Lui, sa préoccupation, ce sont les gens qui ont été abusivement arrêtés. Et je peux vous dire que le Président, là, également, est d’accord. Il a décidé de libérer le maximum de gens ». Non sans révéler : « je pense que d’ici quelques jours, il y aura peut-être un millier –je dis bien un millier– de prisonniers qui seront libérés ».
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