À terme, ce projet va directement impacter 75 000 enfants et adolescents âgés de 15 à 19 ans dont 60 pour cent de filles.
Le Bénin, où les enfants sont encore exploités économiquement dans les marchés, les rues, les carrières de mines et les chantiers, a lancé un projet visant l’éradication de la traite et du travail des enfants dans les départements du Zou (centre) et du Couffo (sud-ouest).
D’une durée de trois ans, ce projet, financé par le Luxembourg, sera mis en œuvre par le ministère béninois du Travail et de la fonction publique en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Il est baptisé « soutien au gouvernement du Bénin pour la réalisation des droits des enfants à risque ou affectés par la traite, le travail des enfants et ses pires formes », a indiqué le gouvernement béninois.
Ce projet, doté de plus d’un milliard de francs CFA (plus de 1,5 million d’euros), vise à soutenir l’accélération de la mise en œuvre des recommandations internationales en vue de l’éradication effective de la traite des enfants, du travail des enfants et de ses pires formes, a-t-on ajouté.
Il constitue une réponse appropriée aux pires formes de travail des enfants dans les départements du Zou et du Couffo où les taux de prévalence, selon la source l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) 2022 de l’Unicef, sont respectivement de 17,2 pour cent dans le Zou et 41,2 pour cent dans le Couffo.
Il s’agira de façon spécifique, de « lutter contre la traite d’enfants à des fins de travail forcé », de « mettre en œuvre les dispositions du Code du travail relatives à la traite, au travail des enfants et à ses pires formes », de « renforcer les mécanismes communautaires de prévention et de lutte contre l’exploitation économique des enfants » et d’ « enquêter sur ces pratiques préjudiciables et poursuivre les responsables ». À terme, le projet va directement impacter 75 000 enfants et adolescents âgés de 15 à 19 ans dont 60 pour cent de filles.
Au Bénin, malgré la législation en vigueur interdisant toute forme d’exploitation ou de maltraitance des enfants, ces derniers se retrouvent dans les marchés, les rues, les centres d’apprentissage, les carrières de mines et les chantiers ou même dans des maisons, où ils sont soumis à la mendicité et à des travaux épuisants ou dangereux. En 2022, le taux de prévalence nationale en matière de travail des enfants au Bénin était d’environ 20 pour cent, contre 52,5 pour cent en 2014.
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