Vague de fermeture de cliniques privées en Guinée : Les inquiétudes du RENOSPAC

Dans le cadre de la refondation de l’État, certaines mesures ont été prises dans plusieurs secteurs. C’est le cas notamment dans le domaine de la santé publique où des mesures ont été prises pour freiner quelques pratiques non conformes à la vie et à la santé de la population.

Face à cette situation, le Réseau national des organisations sanitaires privées, associations et confessionnelles de Guinée (RENOSPAC) a mené des démarches pour pouvoir rencontrer le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Diouhé Bah. C’est pourquoi hier vendredi 10 janvier 2025, le ministre de la Santé leur a accordé une audience au Ministère pour discuter des points de divergence entre les promoteurs des cliniques privées et le département de la santé et de l’hygiène publique.

L’objectif de cette initiative est de mettre fin à des pratiques qui exposent la population aux risques.

Au sortir de la rencontre, le président du RENOSPAC, Dr Goumou Emmanuel a donné certains points de divergence avec le Ministère de la Santé et les difficultés qui assaillent leur secteur.

Il a ensuite martelé que : « Monsieur le Ministre, nous sommes là aujourd’hui pour vous expliquer les difficultés qui assaillent le secteur de la santé au niveau des privés. La première des choses, c’est que nous avons constaté l’arrêt de la signature des agréments depuis décembre 2022. A notre constat, depuis cette date jusqu’à nos jours, il n’y a pas eu de signature d’agrément pour ceux dont les dossiers sont recevables. La fermeture en cours des établissements de soins de santé privés (cliniques privées). A ce niveau, nous avons aussi remarqué qu’en aucun cas et aucun moment nous privés avons été associés à la supervision et au contrôle de conformité ou audits qui aurait abouti à la répression que des établissements de soins de santé privés sont en train de subir depuis le 26 décembre 2024.

Aussi, nous n’avions ni accès au rapport ou compte-rendu de supervision de visite de conformité, d’audit que les autorités de la santé ont entrepris dans les structures de santé privées. La grille de conformité qui est l’outil principal de travail de l’inspection générale de la santé. Dans le cadre de cette activité, nous ne la connaissons pas ».

Terminant, il a sollicité auprès du département de la santé l’octroi d’un délai moratoire d’au moins six mois pour permettre aux uns et aux autres de se conformer aux règles et au principes ; la participation du RENOSPAC à toutes les activités de ce contrôle de conformité des cliniques privées.

En réponse, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Mamadou Diouhé Bah, a dans son intervention revenu largement sur la non-conformité des demandes d’agrément, des faux diplômes et le mauvais traitement qui s’effectue dans les structures médicales et paramédicales du pays.

Le ministre de la Santé à souligné que près de 1500 dossiers, plus d’une certaine ne sont pas conformes. Et ajoute : « Je vous dis encore une fois, nous avons une chance extrême. Nous avons un président qui veut la santé de sa population. Il tient à la santé de tout le monde. On est de ce pays, on est né ici, on a grandi ici, nous voulons Vieillir et mourir ici. Donc, on se connait. Moi je veux mourir d’une mort naturelle. Mais je ne veux pas qu’on me tue dans une clinique. Si nous avons un président qui fait de sa priorité la santé de la population, un Premier ministre qui nous accompagne, alors que la mission du Ministère de la Santé est bien définie.

Moi je ne recule pas. Je ferai ma mission comme ça se doit. Au régime de Sékou Touré, les médecins ont travaillé sans beaucoup de moyens et ils ont réussi. Mais maintenant, avec tout ce que nous avons comme moyen, nous ne cherchons que l’argent. Nous avons vu des cliniques, les porcheries de mon village valent mieux qu’elles. Donc, toutes les cliniques qui ne sont pas dans les normes, on les ferme. Ce n’est pas à négocier ».

Touré Aboubacar

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