Depuis un moment, certains États africains, souvent mal gouvernés, sous-développés et dépendants, se sont rebellés contre les puissances occidentales, espérant remplacer ces dernières par des mercenaires russes. Ils se réjouissaient de leur « souveraineté » et d’une indépendance théorique. Aujourd’hui, les puissances occidentales, au lieu de favoriser la coopération, durcissent leurs conditions d’accès et mènent une véritable chasse aux sorcières pour rapatrier leurs ressortissants, réduire, voire suspendre l’aide humanitaire et de développement, concentrant ainsi les ressources sur leurs propres contribuables. Et maintenant, tout le monde semble choqué par les conséquences de ces choix.
Le monde semble avoir basculé dans une ère de nationalisme exacerbé et de xénophobie. Peut-être est-il temps de réfléchir à un nouveau modèle de coopération, où chaque nation reste dans ses frontières en attendant de repenser un nouvel ordre mondial plus juste.
Si les États-Unis, premier contributeur au financement de la santé et du développement, cessent de soutenir certains pays africains, nombreux sont ceux qui se retrouveront dans l’incapacité de soigner leurs populations. Prenons l’exemple de la Guinée : des maladies comme le Sida, la Tuberculose, le Paludisme, et la mise en place d’un système de santé solide sont financées à hauteur de 60% par le Fonds Mondial, dont les premiers contributeurs sont les USA et France.
Dans le secteur de l’éducation, les premiers partenaires de la Guinée sont l’#AFD (Agence Française de Développement) et la GIZ (Coopération Allemande), suivis par des pays comme le Japon et d’autres puissances occidentales dans le cadre bilatéral. À ce jour, je ne connais pas de programmes à long terme soutenus par les Chinois et Russes en Guinée.
En revanche, bien que les Chinois aient contribué à la construction de certaines infrastructures, comme des routes sinueuses et dangereuses, les routes durables et résistantes, celles qui ont traversé le temps, ont été financées par l’Union Européenne, le Fonds Koweïtien, la BADEA, et construites par des entreprises européennes telles qu’ASTALDI, SATOM, SOGEA, SALINI, STRABAG et bien d’autres.
Il est grand temps de repenser notre approche face à nos partenaires potentiels. Il est crucial de négocier de manière responsable, avec des contrats durables, car la situation se tend de jour en jour.
Lorsqu’un pays comme l’Afrique du Sud, première puissance économique de l’Afrique subsaharienne, est frappé de plein fouet par cette crise mondiale, ce n’est pas seulement un petit État qui en souffre. Si les financements de l’USAID venaient à être suspendus, cela aurait des répercussions sur la santé mondiale.
Actuellement, nous assistons à une pénurie de vaccins contre la méningite en Guinée, avec des prix qui ont explosé, passant de 30 000 FG pour le vaccin combiné à la fièvre jaune, à 650 000 FG et jusqu’à 1 600 000 FG pour seulement la méningite.
Le monde a changé. Les partenaires doivent être choisis avec soin, et les négociations doivent désormais se faire sur des bases solides et équilibrées. L’avenir de nos populations en dépend.