Conakry, le 3 août 2023 – Le Premier Ministre a rendu public le résultat de l’évaluation des ministères aujourd’hui lors d’une conférence de presse qu’il a organisée dans la salle de conférence de la cellule de communication du Gouvernement.
Dans son intervention, Dr Bernard Goumou a clairement expliqué le pourquoi de cet exercice.
Sur le plan juridique il dira que « L’évaluation de l’administration publique est une mission ordinaire dévolue à la Primature. Elle est fondée sur les textes juridiques suivants :
• La Charte de la Transition (article 51) précise que le Premier Ministre dispose de l’administration et veille au bon fonctionnement des services publics, à la bonne gestion de l’économie nationale, des finances publiques et domaines de l’Etat, des entreprises et organismes publics ;
• La Loi 025 du 03 juillet 2018 (article 8) lui attribue la mission de contrôle et d’impulsion de l’action du Gouvernement ;
• La Lettre de mission assignée par le Président de la République au Premier Ministre stipule qu’entre autre qualités, le principe de redevabilité devra conduire le travail de l’équipe gouvernementale ».
En outre il a mentionné ceci : « Dans ma Déclaration de politique générale au CNT (en décembre 2022), institution chargée entre autres de suivre la mise en œuvre de la feuille de route de la Transition (article 57 de la charte) et de contrôler l’action gouvernementale, j’avais annoncé l’application du principe de redevabilité au sein de mon Gouvernement par l’établissement de Contrats d’Objectifs de performance (COPGUI) avec les Ministres ». A-t-il dit
Ainsi, il a procédé à la signature d’un contrat d’objectif de performance avec ses Ministres. Et le COPGUI matérialise les engagements entre le Ministère et la Primature sur une année civile. C’est un outil de suivi et d’évaluation de la performance gouvernementale.
Citant Lord Kelvin, précurseur de l’évaluation, qui dit : « On ne gère bien que ce que l’on mesure ». Et en management, les chercheurs ont démontré que « La mesure est l’antidote à l’ambiguïté, elle oblige à être clair sur des concepts vagues et elle oblige à agir »
Se basant aussi sur son expérience personnelle dans le secteur privé, il dira que l’évaluation est un exercice ordinaire pour le secteur privé. « Et ayant une expérience de la gestion d’entreprise, l’évaluation a toujours été pour moi un outil indissociable de la bonne gouvernance » a-t-il ajouté.
Aussi, pour y arriver il a indiqué que différentes dispositions ont été prises :
Tout d’abord, la soumission par les ministères, des supports de leur performance sur une plateforme numérique dédiée ; Ces supports sont constitués d’un rapport et des tableaux de suivi ; Les ministères ont bénéficié d’un encadrement méthodologique à cet effet, Une mise en place d’un comité d’évaluation composé de 7 membres ;
Les membres du comité d’évaluation ont téléchargé ces supports, procédé à leur examen méthodique pendant 10 jours avant le démarrage de l’évaluation.
Ensuite, un guide d’évaluateur a été mis à disposition des évaluateurs pour une question d’uniformité .
Dans sa démarche méthodologique, le Premier Ministre a clairement mentionné que :
Le canevas de rapport et des tableaux de suivi ont été regroupés dans une maquette ; des réunions de travail organisées pour l’appropriation des outils censés être utilisés pour produire les supports de performance.
Par rapport aux appréciations de fond et de forme de l’évaluation, il a annoncé que « des avancées notables ont été enregistrées. Ce, grâce aux supports de performance sur 100 points et pondérées pour 5%, aux taux d’exécution du Plan d’Action Opérationnel en conformité avec le TSIP sur 100 points et pondérées pour 5%, ainsi que les performances selon les 10 critères du COPGUI sur 100 points et pondérées pour 70% ».
En fin, les appréciations du Comité d’Évaluation sur 100 points et pondérées se chiffrent à 20%.
Par ailleurs, la note globale attribuée est une moyenne pondérée des 4 notations et s’articule autour de 100 points.
Source : Primature Guinée