En Guinée, l’on a très souvent entendu un appel au rajeunissement de la classe
politique et de l’administration publique. Certains vont jusqu’à prôner ce qu’ils appellent » le degagisme » dans les partis politiques. Mais au fond, être jeune n’est ni un programme politique ni un projet de société. Ce n’est ni un avantage en soi ni un handicap. Le plus important, ce sont les aptitudes morales et intellectuelles dont on peut disposer pour servir le pays.
En tout cas des jeunes comme Moussa Moise Sylla, le pays n’en a pas forcément besoin tant ils sont versatiles, inconstants et incohérents.
Au fond, ceux qui s’étonnent des agissements de Moussa Moise Sylla depuis sa
nomination dans les fonctions de communicant en chef du putschiste en chef ignorent sans doute que l’homme, loin d’être le journaliste vertueux que l’on croit, appartient tout simplement à cette catégorie de journalistes qui mangent à
toutes les tables.
Les prétendues enquêtes qu’ils menaient sous le régime Alpha Condé avaient un unique but : intimider des cadres afin de leur soutirer par la suite des
sommes d’argent. En quelque sorte, c’était une forme de chantage. C’est ainsi qu’il s’en est pris à feu Monsieur Kelefa Sall qui était dans le collimateur du pouvoir Alpha Condé. Ses sorties contre ce haut magistrat n’étaient pas
fortuites. Moussa Moise Sylla était dans une mission commandée de déstabilisation de celui-ci. Tout cela moyennant bien sûr des espèces sonnantes et trébuchantes. Il n’est donc pas étonnant que le faux « Inspecteur Colombo », placé dans une position de force, mette à profit sa nouvelle
situation pour ôter son masque.
C’est le genre de personnages qui ne reculent devant rien quand il s’agit de défendre leurs petits intérêts, y compris sacrifier et même menacer leurs confrères et amis d’hier. Ils n’hésitent pas de vomir et de ravaler leurs vomissures.
Si ce sont des jeunes de ce type qu’il faut promouvoir, mieux vaut laisser le pays dans les mains des gérontocrates.
SEKOU KOUNDOUNO
RESPONSABLE DES STRATEGIES ET PLANIFICATION DU FNDC